LOS MALESCRITOS

Hay quienes tienen textos, libros, apuntes, notas. . . manuscritos... aquí se encuentran los que denomino : " LOS MALESCRITOS " .





Son, embrionarias notas sueltas, apuntes de viajes y otros.







Desordenadas/os deliberadamente , sin pretensiones de poética alguna, están aquí " porque se salvaron de la papelera de reciclaje " .







Forman parte de la pintura también.







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G.C.







lunes, 17 de junio de 2013

SAINT-ÉTIENNE / FRANCE


E   N   T   A   S   I   S

 

“ … Depuis plus de cent ans, Goya semble nous demander : Comment tout cela a-t-il fini ? Finalement, quand tout ce qui est humain sera sacrifié au nom de l´humanité, il restera ce chien terrorisé, perdu dans une immensité confuse sur laquelle encore aujourd´hui s´interrogent les spécialistes en art …  “

Antonio SAURA

 

 

Tout a été dit, tout a été fait.  On entend ce topoï partout, et notamment dans les revues d´art, les publications spécialisées, lors des biennales, dans les galeries d´art.

Toutest alors synonyme de déception, sous les projecteurs dépressifs des regards superficiels.

Si, au XXIe siècle les arts visuels peuvent encore être caractérisés comme une spéculation, comme l ´élément spectaculaire de la Societé des apparences, ce que cache cette déception, c´est la nostalgie d´un âge d´or, d´une utopie dédiée à un art universel finalement remplacé par un autre médiatique et global.

Imprégnés de l´idée que notre monde mute en monde < One Way > surchargé

de consignes, de diktats impératifs qui fonctionnent comme de nouvelles inquisitions, il ne serait plus possible de créer sans forger de nouveaux signes communicationnels. Sans retour en arrière possible, sans rémission, sans possibilité d´effacer le chemin parcouru , sans lieu pour déposer les nouveaux gravats. Mais que faire de la contemplation ? du temps de la contemplation ? du plaisir de la présence ?

Sans adopter une position fondamentaliste, une question se pose au peintre : que se passe-t-il avec la présence ? Or l´image est une présence, et elle agit avec cette présence.

Depuis les origines de l´expression graphique – la connait-on seulement ? -,  l´humanité a construit une longue marche d´images qui agissent. Altamira, Lascaux,

Niaux ont été crées non pas pour nous différencier des bêtes mais de la bestialité de l´Homme.

Grâces soient rendues aux maîtres qui se sont obstinés à transmettre. Ils nous convoquent, nous offrent la connaissance acquise de l ´experience, la vision de leur monde forgée dans l´urgence d´une praxis qui crée un point de rencontre atemporel avec nous. C´est cela même que nous pouvons qualiffier de communication authentique. Rembrandt, Velázquez, Goya, Monet, Matisse, Picasso, Hartung, Fontana, Soulages, Boltanski, n´ont probablement rien fait d´autre.

Pour autant, la toile vierge n`a pas changé de nature : elle est una trame originale, la surface riche d´infinis possibles, un écran pixélisable indéfiniment. Elle est de nature à nous transmettre de multiples informations sensorielles, cognitives, émotionnelles qui agissent simultanément. Qui est reconnaissable car déjà vu ? Qu´est-ce qui est surprenant car inédit ?

 

Pour nous, tout reste donc à faire. Nous pouvons penser qu´une peinture actuelle

-indifférente au spectaculaire – promeut nécessairement la nature intime de la création.

Cette intimité – et non cet égotisme – est de nature à nous faire vaciller entre l´extase et l´entasis (le renflement de la réjouissance) et à mettre en évidence la viscéralité, la

La résistance, l ´imprécision de l´acte, la spiritualité…

D´autant plus que l´artiste – s´il a une longue trajectoire- parcourt à son gré l ´ histoire de l ´art, de la peinture dont, entre parenthèses, il n`existe pas de définition gravée dans le marbre.

Il n´est pas nécessaire d´inventer pour créer.

 

Cette exposition est le fruit d´une rencontre de trois artistes qui arrivent d´ Outre-Mer –

d´ une autre mère-matrice, si on se laise jouer avec les mots.

 

Une sélection de textes de trois grands écrivains contemporains argentins met en exergue les reproductions des œuvres. Ils sont d´ Ernesto Sabato, Julio Cortázar et Leopoldo Marechal. Ils expriment une foi renouvelée dans la création et ses posibles. Il vous reste à déceler les vertus qui unissent ces créateurs.

 

 

Guillermo CUELLO / Entasis / Expo à Saint-Étienne / France

Texte aux Éditions Le Réalgar.

 

P. S. : Grand Merci à Sandra Sanseverino et Carlos Puyol.

 

 

VIRGINIA / USA


E X P L O R I N G    L I M I T S

 

Even  though the main nucleus of my work is painting,  in the last ten years  the production strategies I have used have been oriented toward different  forms of expression : installations, ambientations, photography, actions and digital photo-performances, are some of the territories my work has explored.

Painting  as a direct expression constitutes for me, even today, the most immediate medium to transpose emotions and sensations about lived experiences with intensity since, in painting, the connection desire-gesture-material reduces to zero the manipulation of the image. However, far from rejecting  the mediations the « techno-culture » offers, I have incorporated, following my needs, other possibilities, such as the figural actions and the digital photo-performance.

The figure, or better yet, « the figural » (which is not necessarily that wich is figurative) is the inevitable support  of  the signifying  chain of a body that wants to be vital language. And which is materialized in the paths and in the temporality of the traces, the signs, the gestures, the incisions and the marks, fragmented or not, of the inventions within the picture plane.  This process of materialization initiated a sort of Embrionary Figuration for an up-to-date image of the human figure, which was esentially in a state of permanent gestation. This, in turn, created the problem of keeping oneself in a realm that was not that of the concluded, finished , or closed form. It demanded from me the extreme effort of maintaining a balance  between the possible forms of apprehension and the content of the work. As a result, I have encountered paradoxes, contradictions, and an ongoing alteration and change of the works  formal unity  that s hould not  be considered as the resultof  the destructions of the ´80s and of my participation in the young Neo-Avant-Garde in Northern Europe ( 1985-1991), but as simple doubts and questions marks regarding my means of expression.

Given all this, a slow pace and an increasing  difficulty became factors to be taken into account and respected at the time of the execution of the works . A wide range of elements and experiences tangential to the artistic language were visited in the different media used, in order to recognize, explore and push, on one hand the limits of that which is contingent and ephemeral ; on the other, that wich the will of form tends to try to maintain as permanent, fusing or challenging borders and limits between genres and languages in order to always maintain the possibility of a meaning  and latent sense behind the process and materializations, in images that are grave, erotic, warm and sensuous, austere or simply brutal.

Guillermo CUELLO

An exhibition and publication of the Daura Gallery. This exhibition is made possible through the generous support of the Virginia Commission for the Arts and the National Endowment For the Arts. Va. USA. Curator : Gustavo Fares.

 

 

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sábado, 15 de junio de 2013

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E   N   T   A   S   I   S

 

“ … Depuis plus de cent ans, Goya semble nous demander : Comment tout cela a-t-il fini ? Finalement, quand tout ce qui est humain sera sacrifié au nom de l´humanité, il restera ce chien terrorisé, perdu dans une immensité confuse sur laquelle encore aujourd´hui s´interrogent les spécialistes en art …  “

Antonio SAURA

 

 

Tout a été dit, tout a été fait.  On entend ce topoï partout, et notamment dans les revues d´art, les publications spécialisées, lors des biennales, dans les galeries d´art.

Toutest alors synonyme de déception, sous les projecteurs dépressifs des regards superficiels.

Si, au XXIe siècle les arts visuels peuvent encore être caractérisés comme une spéculation, comme l ´élément spectaculaire de la Societé des apparences, ce que cache cette déception, c´est la nostalgie d´un âge d´or, d´une utopie dédiée à un art universel finalement remplacé par un autre médiatique et global.

Imprégnés de l´idée que notre monde mute en monde < One Way > surchargé

de consignes, de diktats impératifs qui fonctionnent comme de nouvelles inquisitions, il ne serait plus possible de créer sans forger de nouveaux signes communicationnels. Sans retour en arrière possible, sans rémission, sans possibilité d´effacer le chemin parcouru , sans lieu pour déposer les nouveaux gravats. Mais que faire de la contemplation ? du temps de la contemplation ? du plaisir de la présence ?

Sans adopter une position fondamentaliste, une question se pose au peintre : que se passe-t-il avec la présence ? Or l´image est une présence, et elle agit avec cette présence.

Depuis les origines de l´expression graphique – la connait-on seulement ? -,  l´humanité a construit une longue marche d´images qui agissent. Altamira, Lascaux,

Niaux ont été crées non pas pour nous différencier des bêtes mais de la bestialité de l´Homme.

Grâces soient rendues aux maîtres qui se sont obstinés à transmettre. Ils nous convoquent, nous offrent la connaissance acquise de l ´experience, la vision de leur monde forgée dans l´urgence d´une praxis qui crée un point de rencontre atemporel avec nous. C´est cela même que nous pouvons qualiffier de communication authentique. Rembrandt, Velázquez, Goya, Monet, Matisse, Picasso, Hartung, Fontana, Soulages, Boltanski, n´ont probablement rien fait d´autre.

Pour autant, la toile vierge n`a pas changé de nature : elle est una trame originale, la surface riche d´infinis possibles, un écran pixélisable indéfiniment. Elle est de nature à nous transmettre de multiples informations sensorielles, cognitives, émotionnelles qui agissent simultanément. Qui est reconnaissable car déjà vu ? Qu´est-ce qui est surprenant car inédit ?

 

Pour nous, tout reste donc à faire. Nous pouvons penser qu´une peinture actuelle

-indifférente au spectaculaire – promeut nécessairement la nature intime de la création.

Cette intimité – et non cet égotisme – est de nature à nous faire vaciller entre l´extase et l´entasis (le renflement de la réjouissance) et à mettre en évidence la viscéralité, la

La résistance, l ´imprécision de l´acte, la spiritualité…

D´autant plus que l´artiste – s´il a une longue trajectoire- parcourt à son gré l ´ histoire de l ´art, de la peinture dont, entre parenthèses, il n`existe pas de définition gravée dans le marbre.

Il n´est pas nécessaire d´inventer pour créer.

 

Cette exposition est le fruit d´une rencontre de trois artistes qui arrivent d´ Outre-Mer –

d´ une autre mère-matrice, si on se laise jouer avec les mots.

 

Une sélection de textes de trois grands écrivains contemporains argentins met en exergue les reproductions des œuvres. Ils sont d´ Ernesto Sabato, Julio Cortázar et Leopoldo Marechal. Ils expriment une foi renouvelée dans la création et ses posibles. Il vous reste à déceler les vertus qui unissent ces créateurs.

 

 

Guillermo CUELLO / Entasis / Expo à Saint-Étienne / France

Texte aux Éditions Le Réalgar.

 

P. S. : Grand Merci à Sandra Sanseverino et Carlos Puyol.